Polanski sort du silence

Dans une lettre ouverte, le cinéaste se dit "bouleversé" par le "nombre de témoignages de sympathie et de soutien" qu'il continue de recevoir. C'est sa première intervention publique depuis son arrestation en septembre.
La lettre est adressée au philosophe Bernard-Henri Lévy : "Je suis moi-même bouleversé par le nombre de témoignages de sympathie et de soutien que j'ai reçus dans la prison de Winterthur et que je continue à recevoir ici, dans ce chalet de Gstaad où je passe les fêtes avec mon épouse et mes enfants".
Il exprime une reconnaissance émue à ses soutiens: "J'aimerais pouvoir, à chacun, dire le bien que cela fait, quand on est enfermé dans une cellule, d'entendre, chaque matin, en recevant le courrier, ce murmure de la voix humaine et de la solidarité". "Chacun de leurs mots ont été, pour moi, dans les moments les plus sombres, et sont toujours dans ma situation actuelle, pleins de réconfort et de raisons d'espérer", ajoute-t-il. Expliquant vouloir "répondre à tous" ces messages mais jugeant que "c'est impossible" en raison de leur nombre trop important, il autorise Bernard-Henri Lévy, qui l'a soutenu à de multiples reprises dans les médias depuis son arrestation, à "diffuser ces quelques lignes que je vous adresse".
Le réalisateur franco-polonais, a été assigné à résidence dans son chalet de la station huppée des Alpes suisses. La Suisse doit se décider début janvier sur la demande américaine d'extradition de M. Polanski, poursuivi pour avoir, en 1977, eu des relations sexuelles avec une mineure de 13 ans.