Grande-Bretagne : un Dutroux au féminin

Quand la pédophilie n’est pas qu’une affaire d’hommes... La Grande-Bretagne a suivi avec effroi le procès de Vanessa George, condamnée à une peine de sept ans de prison ferme pour le viol de dizaines d’enfants.
Certaines de ses victimes n’avaient pas plus de 2 ans. Cette mère de famille de 39 ans profitait de son emploi de puéricultrice, dans une crèche de Plymouth, pour se livrer à des actes qualifiés de « dépravés » par le juge.
Vanessa George filmait ses abus sexuels avec son téléphone portable et envoyait ses petits films à un pédophile dont elle s’était amourachée sur Internet. Pour l’heure, elle a refusé d’identifier ses victimes, laissant plus d’une centaine de parents dans un doute abominable.
Devenue la femme la plus haïe du Royaume-Uni, Vanessa George devra changer d’identité et vivre sous surveillance policière à sa sortie de prison. « Profondément choqué », le ministre de l’Education et de l’Enfance Ed Balls a promis de tirer toutes les leçons d’une affaire qui a mis au grand jour un phénomène sous-estimé : la pédophilie féminine.