La vie “différente” du PDG de Skyrock jugée en appel

Jugé en première instance en octobre 2008 par le tribunal correctionnel de Paris, Pierre Bellanger avait expliqué son goût pour les jeux à domination sexuelle par une « quête spirituelle » et philosophique, invitant au chevet de ses ébats une mineure de 17 ans. La justice l’avait condamné à quatre ans de prison dont un ferme pour « corruption de mineure ». A savoir, le fait pour un majeur d’« organiser des réunions comportant des relations sexuelles auxquelles un mineur assiste ou participe ».
A la barre, le patron de la radio Skyrock avait juré que personne, au sein de ses soirees échangistes, ne vivait « sous la contrainte ». Plusieurs de ses femmes ou ex-femmes étaient également venues défendre cette « polygamie choisie », assurant qu’aucune participante n’avait été « réfractaire ». En 2003, Lætitia avait porté plainte pour « viol », expliquant n’avoir « pas voulu de ces rapports sexuels ».
L’instruction avait conclu à un non-lieu sur ce chef d’accusation, retenant seulement la « corruption de mineure ». De quoi faire dire à Me William Bourdon, défenseur de Pierre Bellanger, que la vie rue Quincampoix était « peut-être atypique », mais qu’elle était « volontairement partagée » et, surtout, ne présentait aucun « caractère sectaire ».
L'appel du jugement du 3 novembre 2008 sera rendu et un nouveau verdict sera prononcé.