Hedi, 21 ans, frappé par des policiers à Marseille a perdu une partie de son crâne

Les faits se sont déroulés dans la nuit du 1er au 2 juillet à Marseille pendant les émeutes qui ont suivi la mort de Nahel.
Hedi, 21 ans, a dîné avec sa famille, qui vit à l'extérieur de la ville jusqu'à minuit, et est descendu sur Marseille avec un ami où ils se sont installés en terrasse.
Alors qu'ils quittaient le bar, ils ont croisé une équipe de la BAC.
"On leur a dit 'bonsoir' et on a vu qu'ils n'avaient pas envie de discuter avec nous. Et ensuite voilà, ça a commencé."
"En me retournant, j'ai reçu un impact dans la tête. Au début, je ne savais pas bien ce que c'était. J'ai voulu me toucher la tête, mais je n'ai pas senti mon crâne, j'ai senti quelque chose qui prenait toute ma main, quelque chose de rond".
D'après Hedi, un des policiers était "allongé" sur lui, l'empêchant complètement de bouger. "Il y en a qui m'ont frappé avec les poings, d'autres m'ont frappé avec les matraques. Je me suis fait casser la mâchoire."
Le jeune homme a passé une semaine en réanimation, puis deux semaines dans un service de neurochirurgie. Il a subi plusieurs opérations. 65 agrafes sont posées sur son crâne, dont un morceau a dû être retiré.
« Quand tu vois que ton crâne il est plus comme avant, c’est super dur à supporter » a confié Hedi.
Heidi travaille dans l'hôtellerie. Selon son oncle, il n'avait rien à voir avec la délinquance. Toute sa famille travaille, Heidi a vécu à l'extérieur de Marseille.
Quatre policiers ont été mis en examen pour violences en réunion.
L'un d'eux, âgé de 35 ans, a été placé en détention provisoire. Les trois autres ont été remis en liberté sous contrôle judiciaire.