Disparition de Karine Esquivillon: «Il n'y a rien qui prouve que c'est mon père»
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24/05/2023

Disparition de Karine Esquivillon: «Il n'y a rien qui prouve que c'est mon père»


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Plus de deux mois après la disparition de Karine Esquivillon, sa fille Eva-Louise Pialle s'est exprimée sur BFMTV.

Cette étudiante de 20 ans a appelé sa mère à "faire un signe" pour qu'elle "libère" sa famille.

"Reviens, fais un signe tout simplement" a-t-elle lancé.

"Même si elle a décidé de tirer un trait sur nous, ce qui est dur, je veux savoir qu'elle va bien, c'est tout ce que je veux savoir."

"Si elle veut revenir, ma porte est ouverte et la porte de papa est ouverte, qu'elle n'hésite pas. Si elle a peur de revenir, personne ne la jugera. Cela arrive de faire des erreurs."

La disparition de la mère de famille a été signalée le 3 avril dernier par son époux Michel Pialle auprès de la gendarmerie locale, soit une semaine après que Karine Esquivillon a été vue pour la dernière fois. Un appel à témoins a été diffusé.

Eva-Louise s'est souvenue du moment où son père lui a annoncé que sa mère avait disparu.

"J'étais dans le bus avec un ami pour aller faire deux-trois courses dans un magasin et mon père m'appelle comme régulièrement et il me dit: 'Écoute je ne sais pas si ça va ou pas (...) Maman est partie".

"Cela ne lui ressemble pas. C'est ce qui est surprenant, c'est pourquoi au début on n'y croyait pas (...) Surtout en laissant un texto qui n'explique rien et qui dit qu'elle va revenir", a assuré l'étudiante avant d'ajouter:

"Elle est très méfiante. C'est une personne qui ne va pas faire confiance aveuglément. On se dit peut-être qu'elle a peur de revenir maintenant mais il ne faut pas."

Les 8 et 9 avril, l'un des enfants majeurs de Karine, issu de sa première union, a contacté les gendarmes. Il se montrait beaucoup plus inquiet que Michel Pialle, qui a lui déclaré sur notre antenne que Karine était "partie volontairement".

Alors qu'une information judiciaire contre X a été ouverte la semaine dernière pour "enlèvement et séquestration", Eva-Louise a estimé "normal" que son père soit suspecté même si elle ne croit pas en sa potentielle culpabilité dans cette affaire.

"Effectivement, c'est normal qu'on suspecte. Quand on voit les affaires aujourd'hui, le premier suspect, c'est le mari ou l'ex-conjoint", a-t-elle reconnu.

Elle a également donné des précisions sur la relation qu'entretenaient ses parents au moment de la disparition. "Ils n'étaient plus ensemble dans une relation intime. Les gendarmes se sont tournés vers cette piste mais il n'y a rien qui prouve que c'est mon père."




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