Un homme incite Manon, 16 ans, à se droguer pour la soumettre à un plan à trois : elle meurt d'une overdose

Sabry Saïdi, 40 ans, était jugé cette semaine devant la cour d’assises des Alpes-Maritimes pour la mort par overdose de Manon survenue le 8 novembre 2017.

Cette jeune fille de 16 ans était une enfant fragilisée par la maladie et la séparation de ses parents. Elle avait rencontré l'accusé quinze jours avant sa mort.

Pour cacher cette liaison extraconjugale, Sabry Saïdi avait donné rendez-vous à Manon dans une chambre de l’hôtel Ibis du boulevard Carnot à Cannes.

Il avait incité l'adolescente à se droguer afin de la soumettre à un plan à trois.

La jeune fille de 16 ans avait ingéré dix fois la dose létale de méthamphétamines. Elle avait également pris du cannabis et de la cocaïne. Elle avait bu de la vodka apportée par le deuxième homme qui n'a pas été poursuivi.

En fin de matinée, alors qu’il n’arrivait pas à réveiller la jeune fille, l’accusé a paniqué. Il a appelé deux amis pour sortir l’adolescente de l’hôtel à l’insu de la réception.

Il s'est finalement débarrassé de son corps par la fenêtre du premier étage pour ne pas être inquiété.

Cet homme, déjà condamné par le passé pour proxénétisme aggravé, trafic de stupéfiants, fausse monnaie, subornation de témoin, ne s’est pas présenté à son procès.

Il a été condamné vendredi à 15 ans de réclusion criminelle pour "administration de substances nuisibles ayant entraîné la mort sans intention de la donner" et "non assistance à personne en danger".

Un mandat d’arrêt a été décerné à son encontre.

"Manon n’était pas une junkie, une paumée" a réfuté Me David-André Darmon, soutien de la maman de Manon et de sa sœur Charlotte.

"Elle était pudique, gentille, serviable. Elle dormait encore avec son doudou. Elle était pleine de vie. Et elle aurait pu être sauvée si Sabry Saïdi avait appelé les secours" a-t-elle ajouté.