Assia, 46 ans, retrouvée démembrée : son mari placé en garde à vue

Dans le cadre de l'enquête sur le meurtre d'Assia Matoug,  retrouvée démembrée le 13 février aux Buttes-Chaumont, à Paris, son mari a été placé en garde à vue ce jeudi.
Car les policiers ont relevé des incohérences dans le récit de Youcef Matoug, qui avait tardé à signaler la disparition de son épouse le 6 février.
Or, la disparition d’Assia datait du 31 janvier, soit une semaine plus tôt.
L'époux avait ensuite affirmé l’avoir cherchée dans Paris. Or, l'enquête a révélé qu’il n’était pas allé dans la capitale et qu’il ne l’avait pas non plus appelée à de très nombreuses reprises contrairement à ce qu’il affirmait. 
La mari a expliqué que sa femme avait l’habitude de se rendre dans des braderies pour acheter des vêtements et les revendre.
Mais les investigations ont révélé qu'Assia sortait rarement de l’appartement situé au onzième étage, ce qui explique que dans le quartier peu de monde la connaissait. 
Assia passait en fait son temps sur le canapé du salon. Le 30 janvier, toute la famille avait fait une soirée pizza. Ne manquait qu’Assia. C’est ce jour-là que les trois enfants, âgés de 8, 14 et 16 ans ont vu leur mère vivante pour la dernière fois.
De plus, la vidéosurveillance de l'immeuble n'a pas permis d'établir qu'Assia était sortie de chez elle dans la nuit du 30 au 31 janvier.
Autre élément troublant : la sœur de la victime a raconté aux enquêteurs qu'Assia lui avait confié au téléphone le 28 janvier qu'elle allait bientôt mourir, sans vraiment expliquer pourquoi.
La garde à vue du père de famille peut durer jusqu'à 48 heures.
L’aîné de la fratrie a lui été brièvement placé en garde à vue le temps que les policiers vérifient certaines déclarations avant d’être libéré.
 
				