Le chauffeur de bus battu à mort à Bayonne : les accusés ne sont plus poursuivis pour meurtre

Dans l’affaire du chauffeur de bus battu à mort à Bayonne, les deux principaux accusés sont renvoyés devant la Cour criminelle au lieu de la Cour d’assises.
Il était 19H00, le 5 juillet 2020, lorsque Philippe Monguillot, conducteur de bus de 58 ans, a stoppé son Tram'Bus à l'arrêt Balishon où il a souhaité contrôler le titre de transport d'un groupe de personnes et leur a demandé de porter un masque de protection.
Philippe Monguillot a alors été frappé à plusieurs reprises, avant d'être laissé inconscient sur le sol. Transporté à l'hôpital, il est décédé 5 jours plus tard des suites de ses blessures.
La victime était mariée et père de trois filles.
Le mois dernier, le parquet de Bayonne avait demandé le renvoi des quatre accusés devant la Cour d’assises. Mais, contre toute attente, la juge d’instruction a décidé de requalifier les poursuites.
Les deux principaux suspects, âgés de 24 et 25 ans, sont désormais poursuivis pour “violences volontaires en réunion ayant entrainé la mort sans intention de la donner”.
Ils seront jugés devant la cour criminelle, composée de 5 magistrats et non de jurés populaires, où ils risquent 20 ans de réclusion et non plus la perpétuité.
Quant aux deux autres hommes de 36 et 42 ans, ils avaient été remis en liberté mais étaient toujours mis en examen pour “non assistance à personne en danger”.
Finalement, le trentenaire échappe à toute poursuite, il ne sera donc jamais jugé. Le dernier n'est finalement poursuivi que pour avoir fourni un logement aux deux principaux accusés.