Ils découvrent par hasard que leur fils est mort et enterré depuis deux mois

Mercredi, une famille enterrait un proche au cimetière d'Hellemmes, dans le Nord. Après la cérémonie, vers 16h30, toute la famille a remontée l'allée, pour sortir du cimetière.

En passant à côté du carré des indigeants (endroit où l'on met les personnes décédées sans famille ou sans argent pour payer une tombe), une jeune fille remarque une plaque : "Olivier Langlet, 1968 - 2010". Il s'agit du nom du neveu du défunt.

Les parents d'Olivier Langlet présents dans le cimetière sont abasourdis. Le frère d'Olivier compose aussitôt le numéro de la société de pompes funèbres inscrit sur la plaque : "Je voulais vérifier que c'était juste un homonyme et que tout s'arrête là". Mais à l'autre bout du fil, on confirme la date de naissance d'Olivier et son deuxième prénom.

L'Hellemmois âgé de 42 ans était mort depuis le 5 juillet sans que sa famille puisse être prévenue, et avait été inhumé au carré des indigents le 18. En début de semaine, sa mère lui avait encore laissé un message pour le convier à l'enterrement.

Un PV de police signé le 9 juillet, indique une "mort naturelle". Hier, la famille avait encore peu de précisions : "Des voisins ont dit qu'il n'était pas bien la veille, qu'il s'était plaint de douleurs".

Olivier pouvait rester de longues périodes sans donner de nouvelles : "Il appelait parfois tous les jours, parfois tous les deux ou trois mois, souligne Josiane, il avait sa vie. Là, on s'était un peu chamaillés à Pâques, je pensais qu'il me faisait encore un peu "la gueule".

Hier, la mairie d'Hellemmes assurait qu'elle prendrait en charge l'enterrement d'Olivier Langlet : "Nous sommes au côté de la famille".